mardi 16 novembre 2010

C'est ce que je pense en lisant ce post. Curieusement.
Le poids de ce qu'on a à faire dans la vie, de tout ce qui nous pèse, et qu'on n'a pas forcément envie de faire.

Et la conséquence, enfin l'effet secondaire actuel, c'est le concept de lâcher-prise. Comment fait-on ?

Comment décide-t-on de lâcher prise, on décide juste, comme cela, et ça se met en place ?

Comment échapper aux influences parfois lourdes de son passé, de son entourage ?

dimanche 20 juin 2010

Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !

Je montai jusqu'au temple accroché sur l'abîme ;
Un bonze m'accueillit, un bonze aux yeux baissés.
Là, dans les profondeurs de la raison sublime,
J'ai rompu le lien de mes désirs passés.

Nos deux voix se taisaient, à tout rendre inhabiles ;
J'écoutais les oiseaux fuir dans l'immensité ;
Je regardais les fleurs, comme nous immobiles,
Et mon coeur comprenait la grande vérité !

lundi 14 juin 2010

Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!

Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et dès le premier mot il nous parut si doux
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.

Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.

jeudi 10 juin 2010

Revenu dans son laboratoire, Festinger rassemble 71 étudiants et leur propose une tâche : enrouler bêtement et répétitivement un fil sur une bobine et convaincre les volontaires suivants que l'activité présente un quelconque intérêt. Certains des volontaires seront payés 20$ quand les autres ne recevront qu'1$. A la fin de l'expérience, Festinger interroge ses cobayes sur l'intérêt réel qu'ils ont porté à la tâche. Alors que les grassement payés déclarent que le seul intérêt de remplir et de dévider une bobine est, clairement, de recevoir 20$ à la fin, les autres jugent au final la consigne « pas si ennuyeuse que cela ». La théorie de la « dissonance cognitive » est née, définie par Festinger comme « un état de tension désagréable dû à la présence simultanée de deux cognitions (idées, opinions, comportement) psychologiquement inconsistantes »

mercredi 2 juin 2010

Revue Générale des sciences pures et appliquées, année 1921, page 564, nÝ1-24


Le pouvoir désinfectant que la fumée exerce d'une façon notable in vitro est loin d'avoir la même valeur dans la bouche des fumeurs. Tout au plus peut-on admettre qu'il se produit dans la bouche une action bactéricide après qu'il a été fumé une forte quantité de tabac. Encore cette action n'existe-t-elle que sur les germes les moins résistants, tels que le méningocoque et le vibrion cholérique ; par suite, les microbes présentant au moins la même résistance que le bacille typhoïdique ne peuvent être tués par la fumée du tabac. Aussi serait-ce une erreur grossière que de penser que l'action bactéricide de la fumée puisse se manifester jusqu'aux voies respiratoires à la suite de l'aspiration de la fumée."